Notre French-Desk : 3 questions au Dr. Florian Brahms
3 questions au Dr. Florian Brahms
1. Depuis combien de temps évoluez-vous dans un environnement franco-allemand ?
Je suis né à Halstenbek, un petit village au nord de l’Allemagne, à quelques kilomètres de Hambourg. Au lycée, nous avions la possibilité de choisir en première langue étrangère l´anglais ou le français. Etant donné la relative facilité de l´anglais, j’ai choisi le français. Après mon baccalauréat, j’ai souhaité renforcer mon lien avec la France et j’ai décidé de commencer mes études de droit à l’université de Potsdam, laquelle avait une coopération avec l’université Paris X Nanterre au sein du réseau universitaire franco-allemand. Après deux ans de séminaires en droit allemand et en droit français à Potsdam et une année d’études à Paris, j’ai obtenu une licence en droit français. Au cours de mes études, j’ai également effectué des stages dans un cabinet d’avocat à Paris et au Parlement Européen à Bruxelles. Au Referendariat (comparable à l’école de formation du barreau), j’ai pu appréhender pour la première fois le droit de l’énergie, plus précisément celui des énergies renouvelables, ce qui m’influence encore aujourd’hui.
Ma vie professionnelle a commencé en tant qu´avocat indépendant à Berlin, période pendant laquelle j’ai débuté ma thèse doctorale sur l’intégration des énergies renouvelables dans le marché. Un an et demi plus tard, j´ai déménagé à Leipzig, dans le sud-est de l’Allemagne, et travaillé pour un cabinet d’avocat spécialisé en droit des énergies renouvelables. A cette époque je n´avais que rarement la possibilité d´être en contact avec la France.
Au moment des négociations pour mon embauche chez RBS, la fusion entre RBS et Mazars venait d´être annoncée, ce qui a motivé ma décision de rejoindre le groupe Mazars, avec, en perspective, la possibilité de développer le droit de l´énergie transfrontalière avec la France.
2. Quels sont vos domaines d’intervention chez Mazars ?
Je codirige le département Droit de l’énergie à Berlin et suis en charge de la mise en place d´un Energy Desk national et international regroupant toutes les disciplines de Mazars (Audit, Comptabilité, Fiscal et Juridique). En ce moment, je conseille entre autres des parcs éoliens et des investisseurs dans les projets d’infrastructure et de création d’entreprises énergétiques dans le secteur résidentiel. Je publie aussi des articles scientifiques dans ce domaine, ce qui me permet de suivre l’évolution rapide des lois concernant la transition énergétique.
3. Selon vous, en quoi vos compétences françaises et allemandes sont-elles complémentaires dans le cadre professionnel ?
En raison des conditions de plus en plus restreintes de la loi des énergies renouvelables (EEG) en Allemagne, les entreprises s´interrogent de plus en plus souvent sur l´intérêt de la France pour réaliser des transferts de technologies ou pour investir. Inversement, les entreprises françaises avec des sites en Allemagne nécessitant beaucoup d´énergie sollicitent notre expertise. Par conséquent, non seulement dans le contact avec ma clientèle mais aussi avec mes collègues en France, je mets à profit mes compétences françaises et allemandes pour donner des avis et des réponses ciblés.