Symbol für die Gleichberechtigung: eine violett-rot-grüne Flagge?
Après une nouvelle journée internationale des droits des femmes, symbole de militantisme pacifiste, il convient de rappeler que de nombreuses inégalités subsistent entre les femmes et les hommes. Que ce soit dans la sphère politique, économique ou sociale, le genre «neutre» n’existe pas encore. Dans un monde où les symboles sont de mise, pourquoi ne pas imaginer l’égalité des sexes revêtue d’un drapeau violet-rouge-vert ?
Le violet, symbole d’appartenance
Dès le début du XXe siècle, la couleur violet a fait partie des mouvements féministes avec les suffragettes britanniques de la Women’s Social and Political Union lors des grèves de la faim.
Le 14 juin 2019, lors de la grève des femmes, les Suisses se souviennent des vagues violettes qui déferlaient dans les rues, mouvement inédit depuis 1981. En cause: les inégalités salariales.
En effet, au quatrième trimestre 2019, l’Office fédéral de la statistique déclarait que l’écart de rémunération hommes-femmes dans l’industrie, la construction et les services était de 17% versus 16% pour la moyenne européenne. Dans le secteur privé, la situation n’est guère meilleure: la dernière statistique de 2016 révèle un écart de 14,6% dont une part de 8,4% non expliquée…
L’égalité femmes-hommes n’est ni un phénomène de mode, ni une forme de discrimination positive.
C’est un droit fondamental inscrit dans la Constitution et la Loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes est entrée en vigueur le 1er juillet 1996 avec pour objectif de rendre effectif le droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. Le Conseil fédéral publiera le 1er juillet 2020 une modification de la loi et de l’ordonnance, imposant aux entreprises employant 100 travailleurs et plus d’exécuter leur première analyse de l’égalité des salaires fin juin 2021 au plus tard.
Le rouge, couleur du 5e Objectif de développement durable de l’ONU sur l’égalité entre les sexes
Comme le rappelle cet objectif, «l’égalité des sexes n’est pas seulement un droit fondamental de la personne, mais aussi un fondement nécessaire pour l’instauration d’un monde pacifique, prospère et durable». Cet objectif vise notamment à mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles et à adopter des politiques bien conçues et des dispositions législatives applicables en faveur de la promotion de l’égalité des sexes.
Le vert, à l’image de l’espoir et de la durabilité
Dans l’imaginaire collectif, le vert est une couleur associée à l’espoir mais aussi aux aspects environnementaux et sociétaux. Dans leur propre démarche de responsabilité sociale des entreprises (RSE), certaines entreprises ont défini des piliers (économique, social et environnemental). Le pilier social intègre parfois une dimension «mixité» en promouvant une plus grande diversité dans les instances dirigeantes (dont le conseil d’administration) avec pour objectif de rendre la diversité mesurable et pérenne.
Alors que la RSE est devenu un enjeu stratégique pour les entreprises, l’égalité femmes-hommes en est une des pierres angulaires et il est nécessaire de rendre son évolution mesurable pour gagner en efficacité et s’inscrire dans une démarche durable.